Le Magicien des couleurs
UN PEU DE LECTURE
L'apprentissage des couleurs est le thème de cet ouvrage réalisé... aux crayons de couleur ! Il s'adresse aux petits à partir de 2 ans ½, mais aussi aux plus grands en raison de ses différents niveaux de lecture.
On y suit les aventures d'une petite fille, Alice, qui apprend à reconnaître au cours de ses péripéties les 6 couleurs élémentaires. Celles-ci sont associées à la nature : Le bleu : l'eau de la mer ; Le vert : les feuilles des arbres ; Le jaune : le soleil bien sûr ; l'orange : devinez ; Le rouge : le champ de coquelicots ; Le violet : les pierres précieuses.
Les scènes amusantes frappent l'imagination des enfants. Les objets utilisés, qui servent de transition entre chaque couleur, font partie de l'univers ludique des plus petits. Ils exercent tous une fascination chez eux : Les bouées pour jouer dans l'eau, les ballons pour sauter, le ballon à gonfler, le truc qui fait des bulles, le parapluie pour s'abriter de la pluie, la pelle pour creuser.
La baguette magique du magicien fait merveille en toute circonstance. Elle prend la forme voulue par la situation, elle annonce la couleur à venir, et brille de tous ses feux à chaque fois qu'une teinte dominante imprègne l'environnement (1 page sur 3).
La succession des différentes teintes obéit au principe suivant : 1 = bleu ; 2 = vert ; 3 = jaune ; 4 = orange ; 5 = rouge ; 6 = violet. Le vert est bien le mélange du bleu et du jaune, l'orange celui du jaune et du rouge, et enfin le violet alliance du rouge et du bleu. La boucle est bouclée.
Pourtant, cette logique ne suffit pas pour bâtir un récit. Celui-ci est aussi l'aboutissement d'une réflexion animée par un fil conducteur invisible.
UNE AUTRE LECTURE (FACULTATIVE)
L'histoire débute avec la couleur bleue, et son association avec l'eau peut symboliser le commencement de la vie. Nous baignons dans un liquide avant de naître. La mer représente aussi l'altitude " zéro ". C'est une bonne façon d'imager son niveau d'apprentissage à ce moment du livre. Comme un poussin sort de sa coquille, Alice perd son chapeau à l'instant où elle apprend sa première couleur.
La petite fille veut en savoir plus et prendre de la hauteur ? Qu'à cela ne tienne ! En haut des arbres elle se retrouve pour son deuxième contact avec notre univers coloré. Elle s'initie au vert de la nature, et également à l'altitude. Perchée sur sa branche elle peut avoir une meilleure vision du monde.
Plus haut je veux aller ! Savoir c'est s'élever ! Mon trésor est certainement au firmament ! Le duo gravit les cieux jusqu'au soleil. La troisième couleur est assimilée. La joie d'atteindre ce niveau d'instruction les rend maîtres de tout.
L'enfant boulimique s'enivre de jus de fruit. Elle absorbe la connaissance, s'en abreuve, s'en régale. L'orange est acquis.
A-t-elle trouvé si haut ce qu'elle cherchait ? Après une chute vertigineuse, la frénésie s'achève au milieu d'un champ de coquelicots, bien sur terre. Apaisée, elle découvre que même au ras du sol elle peut continuer à apprendre, elle perçoit la magnificence du rouge qui l'entoure.
C'est donc un petit être serein qui décide d'aller chercher au centre du monde, ce fameux trésor qu'elle doit ramener. Au beau milieu d'une grotte miroitante et teintée de violet, elle le trouve en effet sous la forme d'un cristal. Et c'est bien là que s'achève sa quête. Elle connaît maintenant l'essentiel des couleurs. Elle a trouvé sa vérité, non pas à des années lumière de la terre, mais au plus profond d'elle-même. Elle prend conscience que le cœur des hommes est le plus beau des joyaux, que la nature est belle, que l'essentiel est tout près de nous si on creuse un peu.